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 -Avant l'éducation populaire, la culture ouvrière a une dimension d'entraide et de formation au travers du compagnonnage. Le métier, son apprentissage, son langage, son réseau d'entraide forment un univers culturel qui lui est propre. Puis à la genèse du syndicalisme, à une époque où le syndicalisme est en même temps mutualisme et coopération au travers des bourses du travail (dans l'histoire du mouvement ouvrier, cela correspond au xixe siècle), il fallait produire une analyse de ce qui se passe et produire bien sûr un contre projet par rapport à ce qui se passe. Cette dimension est encore présente dans une partie des mouvements se réclamant de l'éducation populaire, par exemple les compagnons du devoir40 ou l'association Travail et Culture41.

1.5  à la révolution française 18ème  la propriété mobilière cad des  marchands  la bourgeoisie fait fortune va dégager la richesse immobilière  installer le machiniste suite au droit déclaré à la propriété privée des moyens de production

2 eme droit de liberter d'user de cette propriété lucrative le socialisme c'est la limitation du droit de propriété lucrative

5.29 définition du capitalisme le droit d'accumulation illimité

le socialisme c'est la limitation de ça

6.00 avec le pétrole et la machine apparaît une classe de prolétaire

avec un statut proche de zéro  et déracines de leur culture paysanne

1792-En France, on considère comme fondateurs de l'éducation populaire la Révolution française avec la déclaration de Condorcet (avril 1792) 

En avril 1792Condorcet remet à l'Assemblée nationale un rapport intitulé L'Organisation générale de l'instruction publique. On peut notamment y lire : « Tant qu'il y aura des hommes qui n'obéiront pas à leur raison seule, qui recevront leurs opinions d'une opinion étrangère, en vain toutes les chaînes auraient été brisées, en vain ces opinions de commandes seraient d'utiles vérités ; le genre humain n'en resterait pas moins partagé entre deux classes : celle des hommes qui raisonnent, et celle des hommes qui croient. Celle des maîtres et celle des esclaves »16.

Cette déclaration reconnaît à l'éducation une finalité civique : « L'instruction permet d'établir une égalité de fait et de rendre l'égalité politique reconnue par la loi ». Condorcet prône une instruction en deux temps : 1) l'éducation de l'école primaire ; 2) L'éducation tout au long de la vie.

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1ER TEMPS -1850-1900

l'éducation populaire comme dimension culturelle du mouvement ouvrier

7.25 1850 1900

        1er temps de l’éducation populaire ils vont se               poser  des questions  de  nature culturelle  sur leur conditions

       *  la dimension culturelle des milieux ouvrier

        (Des sujets politique qui se parlent) 

        enquête de conscientisation  questionnaire de MARX

1848 -Les révolutions parisiennes de 1830 et 1848, qui ont mêlé sur les mêmes barricades étudiants (issus à l'époque de la bourgeoisie et de la noblesse), artisans et ouvriers, vont entraîner la formation de premières grandes associations laïques d'éducation populaire : l'Association philotechnique, l'Association polytechnique (créée par des membres de l'École polytechnique et animée par Auguste Comte17. Cependant il est important de préciser que 60 % des étudiants de l'école polytechnique provenaient de la haute bourgeoisie)

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1866 -la création par Jean Macé de la Ligue de l'enseignement (1866)

1871 -La Commune de Paris en 1871 affirme certains droits, parmi lesquels la séparation de l'Église et de l'État, l'instauration d'un ministère du travail, l'enseignement laïc et gratuit, l'enseignement professionnel assuré par les travailleurs, et les fournitures scolaires gratuites1

1870 La Troisième République va mettre en place l'école publique laïque et obligatoire sous la présidence du conseil de Jules Ferry et les bourses du travail à la suite de la légalisation des syndicats sous la présidence du conseil de Pierre Waldeck-Rousseau.

L'aristocratie ouvrière[pas clair]20 très politisée au travers de l'anarcho-syndicalisme réclame des bibliothèques dans les usines, des cours du soir en sus des formations dans l'atelier destinées à augmenter leur productivité : de l'économie, de la philosophie, de l'histoire. C'est l'époque de l'apparition des premiers musées des métiers et du travail : statut culturel de l'outil, œuvre de culture. Pour Fernand Pelloutier, l'éducation est un prélude à la révolution « ce qui manquait à l'ouvrier, c'est la science de son malheur », « [il faut] instruire pour révolter »[réf. nécessaire]. La création dans chaque ville importante d'une Bourse du Travail est très représentative de ce courant du Syndicalisme révolutionnaire.

1899 fondation du mouvement Le Sillon par Marc Sangnier

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2EME TEMPS -l'éducation populaire comme branche spécialisée du mouvement ouvrier 

Les deux premiers temps sont à l'origine de l'éducation populaire au temps mythique où elle était la dimension culturelle de la production de l'action collective. C'est la définition initiale de l'éducation populaire. C'est-à-dire la production collective de connaissances, de représentations culturelles, de signes qui sont propres à un groupe social en conflit.

 -Puis avec l'entre-deux-guerres, on assiste à une spécialisation (associations spécialisées dans la culture comme les ciné-clubs, ou dans les loisirs, les vacances). De ce fait, l'action des laïcs « bourgeois » (Jean Macé) ou des chrétiens, protestants et catholiques, est de facto marginalisée, de même la crise économique de 1929 est passée sous silence.

1901 À la suite d'Albert de Mun et en s'inspirant de l'encyclique Rerum Novarum qui après la Commune de Paris réfléchissent à un rapprochement entre l'Église et la classe ouvrière en Europe, Marc Sangnier (1873-1950) transforme son journal Le Sillon en organe d'un vaste mouvement qui réunit la jeunesse ouvrière et les fils de notables. En s'appuyant sur les patronages catholiques, Sangnier crée en 1901 des Instituts populaires qui donnent bientôt des cours et des conférences publiques21. Lors du congrès national de 1905, près de mille cercles venus de la France entière sont ainsi représentés. Appuyé par les jeunes prêtres et quelques évêques, c'est très vite un succès. La confusion du politique et du religieux conduisent à la condamnation du Sillon par Rome, en 1910

1929 Après la Première Guerre mondiale, Marc Sangnier ouvre la première Auberge de jeunesse en France, baptisée « L'Épi d'or », elle est construite en 1929 à Boissy-la-Rivière (Essonne). Elle s'inspire du mouvement allemand Jugendherberge initié dès 1909. L'année suivante est fondée à son initiative la Ligue Française pour les Auberges de Jeunesse, d'inspiration catholique.

1934 création du front populaire

1936 L'arrivée du Front populaire, est marquée par les grèves de 1936. C'est à la fois un joyeux mouvement social et la première grève générale. Elle aboutit sur les Accords Matignon (1936), les premiers congés payés et la semaine de 40 heures. Le cinéma et plusieurs chansons évoquent ces premières vacances  et la culture ouvrière. Dans cet élan les mouvements d'éducation populaire sont relancés par la gauche, notamment grâce à l'action de Léo Lagrange. Dans le gouvernement Blum, il est nommé sous-secrétaire d'État aux Sports et à l'organisation des Loisirs auprès du ministre de la Santé publique Henri Sellier. C'est la première fois qu'un tel ministère existe au gouvernement

1937-38 Sont créés en 1937 les CEMEA d'inspiration laïque ; ils prennent en charge les enfants en vacances, et en 1938 le Centre laïc des auberges de jeunesses laïques (CLAJ)25 dont Léo Lagrange est le premier président.

1940 L

Le gouvernement de Vichy au travers de la Révolution nationale souhaite encadrer la jeunesse dans son idéologie (travail, famille, patrie)26. La jeunesse telle qu'on la conçoit correspond à l'époque à une classe d'âge de 20 à 30 ans. Ce ne sont ni les enfants, ni les adolescents. Cette jeunesse travaille à l'usine et aux champs ou bien est prisonnière en Allemagne ou — pour une petite minorité — est étudiante.

Cette politique passe par trois dispositifs : les chantiers de jeunesse, les écoles de cadres ou écoles de chefs, et les maisons des jeunes, le tout sous la responsabilité d’un secrétariat général à la Jeunesse. Le groupe Jeune France créé en 1940 sous l'égide du secrétariat général, regroupe des intellectuels marqués par le personnalisme qui vont passer à la Résistance en 1943, et qui sont pour une partie d'entre eux, les premiers instructeurs des animateurs de jeunesse, à la Libération.

Les chantiers de la jeunesse française forment au culte de la hiérarchie et de la discipline, qui passait par l'importance donnée à tous niveaux au Chef. La vénération au maréchal Pétain imprégnait profondément les cadres des chantiers et les Écoles des cadres. La loi de réquisition du 4 septembre 1942 et le STO vont stopper ces chantiers. Les jeunes sont envoyés en Allemagne ou entrent dans la clandestinité, voire la Résistance ou les Forces françaises libres via l'Espagne.

 

Les écoles des cadres vont passer à la clandestinité et à la Résistance également du fait du STO et de la création de la Milice en 1943. Ces cadres vont agir et former les cadres des associations de jeunesse dans la Résistance. Ce sont des hommes et des femmes venus de divers milieux, enseignants, syndicalistes, militaires, anciens responsables d'associations de jeunesse (associations dissoutes par Vichy) qui pensent à l'éducation populaire d'une France libérée. Les Francas (« Francs et Franches Camarades ») et Peuple et culture sont ainsi créées à partir de 1943 dans la clandestinité.

 

Les maisons de jeunes, futures « Maisons des jeunes et de la culture », qui, sous l'impulsion de l'Association nationale des amis des maisons des jeunes, prirent leur distance avec le régime de Vichy et, pour certaines d'entre elles, s'engagèrent dans des actions de résistance, avant de se transformer sous l'action de la République des Jeunes, une association créée après août 1944, à la Libération

1942 -Les non-conformistes des années 30 inspirés par la philosophie du personnalisme d'Emmanuel Mounier vont se trouver à la fois dans la collaboration au travers de l'école des cadres d'Uriage, dans les mouvements de Résistance et dans le gouvernement de l'Algérie libérée de 1942. Ils vont faire le lien entre les gaullistes et une partie des acteurs de la révolution nationale. L'enfance inadaptée et l'éducation populaire sont comme bien d'autres secteurs de la politique sociale du Gouvernement provisoire marqués par cet héritage en partie transformé de Vichy.

« À la Libération, les horreurs de la Seconde Guerre mondiale ont remis au goût du jour cette idée simple : la démocratie ne tombe pas du ciel, elle s’apprend et s’enseigne. Pour être durable, elle doit être choisie ; il faut donc que chacun puisse y réfléchir. L’instruction scolaire des enfants n’y suffit pas. »

— Franck Lepage28.

1942 L'éducation à la démocratie des jeunes adultes doit permettre que le régime de Vichy, et tous les régimes autoritaires, ne reviennent pas. Telle est l'idée maîtresse du gouvernement de la France libre créé en 1942 en Algérie par Charles de Gaulle, avec comme ministre de l'Éducation nationale René Capitant.

1943 Le Conseil national de la Résistance (CNR)

1943  le Gouvernement provisoire reprend le programme initié par le Front.

1944  Au lendemain de la libération de Paris (août 1944), le financement des œuvres sociales devient une question centrale et va permettre la naissance de Travail et culture (TEC)29, de Tourisme et Travail, etc. L'éducation populaire est florissante du fait de la reconstruction et de l'union nationale. La Ligue de l'enseignement se reconstitue, s'engage dans la promotion de l'éducation populaire, version laïque.

Le Gouvernement provisoire, formé en juin, prend en charge la gestion effective du pays jusqu'en octobre 1946. Christiane Faure, belle-sœur d'Albert Camus, endosse aux côtés de Jean Guéhenno, la direction de la culture populaire et des mouvements de jeunesse au sein du ministère de l'Éducation nationale28. La direction de la culture populaire et des mouvements de jeunesse met en place les projets de « Maisons de la Culture ». Reprenant les idées forgées dans la clandestinité, Guéhenno et Faure font former les premiers instructeurs d'animateurs de jeunesse, issus pour la plupart du groupe Jeune France. Avec André Philip et d'anciens responsables clandestins d'associations de jeunesse de partis et syndicats, ils créent la « République des Jeunes », une association qui va réfléchir à la transformation des maisons des jeunes du temps de Vichy :

« Cette association prône la gestion associative des maisons où les jeunes doivent eux-mêmes, et en dehors de tout étatisme et paternalisme, élire leurs conseils avec le soutien du conseil d’administration de la personne morale gestionnaire du lieu30 »

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3EME TEMPS 1945

 -l'institutionnalisation

 dans l'appareil d'État

Après la Libération, on assiste à une institutionnalisation des mouvements. C'est un moment plus ambivalent qu'il n'y paraît. Traumatisés par l'impuissance des valeurs républicaines et de l'instruction transmise par l'école pour enrayer le fascisme, les refondateurs de l'Éducation nationale décident de créer une direction de l'éducation politique, des jeunes et des adultes, et d'en confier la pédagogie non pas à des enseignants mais à des militants politiques et des acteurs de la culture

 

De fait, l'État français (Vichy) a créé, par l'ordonnance du 2 octobre 1943, reconduit à la Libération un statut administratif des associations d'éducation populaire42. Cet agrément Jeunesse et Éducation populaire, qui est délivré à la discrétion de l'administration de la jeunesse et des sports, nécessite au moins trois ans d'existence de l'association et le respect de certains principes : liberté de conscience, non-discrimination, fonctionnement démocratique, transparence de la gestion et absence de buts lucratifs. Il permet de bénéficier de subventions publiques, de certains allègements de cotisations sociales et de redevances (SACEM), ainsi que de se porter partie civile pour les problèmes touchant des publications destinées à la jeunesse43.

Cette institutionnalisation va conduire à ce que l'on a nommé la fonctionnalisation de l'E.P, qui va évidemment culminer dans le projet d'une animation socioculturelle .

Au même moment, l'affirmation d'une complémentarité avec l'Éducation nationale, celle-ci étant posée comme référence pédagogique, apparaît à certains comme stérilisante.

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1945  Formé en 1943 dans la clandestinité, Peuple et culture, dans son manifeste de 1945, affirme l'importance de l'éducation nouvelle dans l'éducation populaire :

« Une culture vivante suscite un type d'homme. Elle suppose des méthodes pour transmettre la connaissance et former la personnalité. Enfin, elle entraîne la création d'institutions éducatives. Ainsi la culture populaire a besoin d'un humanisme, d'une technique, d'une organisation propres — faute de quoi, elle risque de rester prisonnière d'un enseignement périmé. »

1946  Le Parti communiste et la CGT sont à l'apogée de leur puissance : 26 % des voix aux élections d'octobre 1945 pour le PCF et 59 % pour la CGT aux élections de la sécurité sociale en 1947. La loi du 16 mai 1946 sur le Comité d'entreprise consacre le fait que c'est autour du travail dans l'entreprise que s'organisent les œuvres sociales des CE (culture, loisirs, vacances…) en consacrant 1 % de la masse des salaires à ces activités des CE. Il s'agit aussi de permettre aux CE d'établir un regard sur la gestion et la production.

1948  L'expérience de cette direction a duré quatre ans. En 1948, jugeant qu’il n’aurait pas assez d’autonomie, et que les anciens cadres s’opposaient aux changements nécessaires, Guéhenno démissionne de son poste.

 

La direction fusionne avec celle de l’éducation physique et des activités sportives dans une « direction générale de la jeunesse et des sports », matrice du ministère souvent confiée à des sportifs peu au fait des questions d’éducation populaire. C'est durant cette période que certains mouvements scouts comme les Scouts de France ou les éclaireurs unionistes de France se découvrent un lien avec l'éducation populaire, notamment pour des raisons financières. Au même moment, les Éclaireurs de France se convertissent plus sincèrement au militantisme d'E.P.

1953  En 1953 avait été créé un institut devenu Institut national de la jeunesse et de l'éducation populaire35… Les missions et l'organisation de l'INJEP ont été redéfinies par un décret du 26 janvier 2010. Le siège de l’INJEP fut situé jusqu'en 2009 à Val Flory, sur la commune de Marly-le-Roi (Yvelines), lieu resté emblématique pour les mouvements d'éducation populaire. Une activité d’accueil et d’hébergement ainsi qu'un centre de documentation y permettait des rencontres nombreuses. La révision générale des politiques publiques a entraîné le déménagement du siège de l’INJEP à Paris. Le centre de documentation y perdure.

Aujourd'hui, ce mouvement entre dans le champ de compétence du Ministère des Sports, de la jeunesse, de l'éducation populaire et de la vie associative. L'agrément du Ministère permet entre autres aux associations d'employer les animateurs selon le régime particulier du CEE dérogatoire au Code du Travail

1954  les instructeurs rédigent un petit opuscule intitulé Pour un ministère de la Culture. Cette démarche sera à l'origine du ministère de Malraux. Mais l'éducation populaire reste au sein de la jeunesse et des sports. L'éducation civique des adultes est donc abandonnée. Sa transformation en Animation socio-culturelle rattachée au travail social et aux loisirs confirme cet abandon. Au début des années 60 l'Eglise abandonne progressivement les Œuvres de jeunesse, ce qui va accentuer l'évolution.

1958  Le contexte économique et social change. On peut diviser l'évolution sous la Ve République en deux périodes. La première, la fin de la colonisation est une marche rapide vers la modernisation et l'expansion économique des Trente Glorieuses. La seconde après 1973, la crise pétrolière marque la rupture avec une montée constante du chômage et le phénomène de la nouvelle pauvreté (voir aussi : Serge Paugam)32.

L'animation va être une double réponse à ce phénomène, comme outil d'une politique d'action sociale de l'État en direction du public des chômeurs et en faveur des habitants des quartiers de relégation - Politique de la ville - qui sont souvent les mêmes.[réf. nécessaire] Comme secteur économique, les équipements se multiplient, le travail social et l'animation se professionnalisent massivement et se détachent de l'éducation populaire33.

L'arrivée de la Cinquième République provoque des modifications importantes : la jeunesse est séparée de l'éducation nationale et est confiée à Maurice Herzog, la culture s'émancipe également sous la tutelle de André Malraux. La pratique du théâtre amateur restée une pratique d'éducation populaire et donc dépendant de la jeunesse, alors que le reste du théâtre passe à la Culture avec Malraux. On a donc un théâtre de création subventionné, car professionnel, et un théâtre non subventionné, mais cet amateurisme est-il pour cela moins créatif, moins Culturel ? Le débat est repris de manière plus large au travers de l'ouvrage de Pierre Bourdieu La Distinction, critique sociale du jugement. Le clivage passe entre culture populaire et La Culture (culture qualifiée d'élitiste ou d'avant-garde). La culture étant un capital qui permet la différenciation entre classes sociales. De ce fait, la culture est un des champs de la lutte pour la distinction qui transforme des différences très faibles en différences radicales puisque hiérarchisées.

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4EME TEMPS 

-fonctionnalisation dans

l'animation socioculturelle

1962  après

1968 exprime la critique de la culture élitiste. Le 25 mai, les directeurs des maisons de la culture publient la Déclaration de Villeurbanne34, déclaration élaborée avec l'aide de Francis Jeanson. La culture n'est pas qu'un simple projet de diffusion culturelle, elle doit s'adresser au non-public (c'est-à-dire le public populaire non touché par la simple diffusion).

« C'est pourquoi tout effort culturel ne pourra plus que nous apparaître vain aussi longtemps qu'il ne se proposera pas expressément d'être une entreprise de politisation : c'est-à-dire d'inventer sans relâche, à l'intention de ce non-public, des occasions de se politiser, de se choisir librement, par-delà le sentiment d'impuissance et d'absurdité que ne cesse de susciter en lui un système social où les hommes ne sont jamais en mesure d'inventer ensemble leur propre humanité »

— Manifeste de Villeurbanne34

Dans la suite de Mai 68, Joffre Dumazedier conceptualise la notion de « développement culturel » pour contrebalancer celle de « développement économique », par une politique destinée à mettre la culture au cœur de la vie des gens, répondant aussi à l'obligation de l'État d'assurer à chacun l'exercice de son droit à la culture. L’exigence de transformation sociale est forte, à la suite de Mai 68,

1973  après la crise pétrolière de 1973, l'éducation populaire perd de sa force en même temps que le chômage se développe. Les années 1970 voient la naissance de l'animation socioculturelle qui se réclame de la neutralité politique en se professionnalisant. L'animation est une pédagogie d'action, de la formation à la démocratie, elle met l'accent à la fois sur les finalités ainsi que sur les moyens.

1981  En 1981, le gouvernement de Pierre Mauroy comprend un « Ministère du Temps Libre, de la Jeunesse, des Sports et des Loisirs » confié à André Henry. Il comprend une « Direction du Loisir Social, de l’Éducation Populaire et des activités de Pleine Nature » (DLSEEPAPN) dont Robert Clément est le directeur. Ce ministère procède aux recrutements de 750 nouveaux CTP (Conseillers Techniques et Pédagogiques), contractuels de l'État, qui constitueront en juillet 1985, les corps des ChEPJ (Chargés d’Éducation Populaire et de Jeunesse) et CEPJ (Conseillers d’Éducation Populaire et de Jeunesse). 

1982  Le ministère d'André Henry crée en mars 1982 le « Chèque Vacances ». Il mettra en chantier un projet de loi « sur le développement de la vie associative » qui, malgré de longs mois de négociations, ne verra pas le jour face à la division et à l'hostilité des mouvements d’Éducation Populaire.

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5 EME TEMPS 

développement local,

social, culturel.

1998  En 1998, Marie-George Buffet, Ministre de la Jeunesse et des Sports, initie les « Rencontres pour l'avenir de l'éducation populaire » qui se tiennent à la Sorbonne, les 5-6 novembre 1998, sous la direction du philosophe Luc Carton. À l'issue des Rencontres, elle lance une offre publique de réflexion sur l'Éducation Populaire qui mobilise de très nombreux groupes de travail. Un rapport d'étape sera publié par Franck Lepage et un livre blanc par Jean-Michel Leterrier. Les travaux ne seront pas reconduits par le gouvernement suivant.

1998  La création d'ATTAC, en 1998, association d'éducation populaire et de formation à l'action politique et la démarche d'empowerment qui nous vient des États-Unis, est pour les citoyens engagés un retour vers cette conception politique de l'animation et de l'éducation populaire.

Au début du xxie siècle l'éducation populaire se réduirait à des structures administratives pourvoyeuses de subventions et de détachements administratifs, à des réseaux mal coordonnés ou antagonistes et à quelques colloques. À côté subsiste une masse d'associations nées de l'éducation populaire ou auparavant rattachées à elle et qui aujourd'hui fonctionnent en autonomie dans les domaines du loisir, de l'éducation, de l'insertion professionnelle, de la culture avec des contraintes de gestion managériale et commerciale très éloignées d'une activité militante et politique. La création de sociétés écran par les associations Loi de 1901 a favorisé cette évolution. Enfin, autre problème, certaines associations sont peu autonomes car très contrôlées par les politiques, à la fois par leur mode de financement, et du fait que ces associations sont le vivier et le tremplin naturel d'acteurs associatifs qui s'engagent ultérieurement dans une carrière politique.

L'Éducation populaire est donc pour certains une institution sans dynamisme. Pour d'autres, c'est un lieu de résistance militante. Ainsi, Jean-Luc Mélenchon à l'extrême-gauche utilise en 2016 le terme comme un synonyme de propagande active contre les modifications du Code du Travail, ce qui n'est sans aucun doute pas la meilleure manière de penser et de faire de l'éducation populaire tant il est vrai que celle-ci ne saurait, dans sa conception comme dans ses pratiques, s'apparenter à une propagande. Pour d'autres, notamment les héritiers de l'Offre Publique de Réflexion (1999-2000) et les rédacteurs de la revue Résonnances44, l'éducation populaire est appelée à s'inscrire dans une transformation radicale de rapports sociaux qui ne peuvent rester plus longtemps en l'état. Ainsi conçue, l'éducation populaire doit s'emparer des grandes questions de société (à titre d'exemple, l'investissement très opérationnel de la MJC-Centre social de Briançon dans la question des réfugiés), à permettre aux femmes et aux hommes de reprendre leur destin en main et d'écrire une nouvelle page de leur histoire (cf le dernier écrit de C. Maurel Éducation populaire et questions de société. Les dimensions culturelles du changement social, Edilivre, 2017).

 

Programme des cours de l'Université Populaire de Villeurbanne

L'éducation populaire est laïque au sens où elle s'interdit toute attache à un parti ou une confession. Mais elle n'est pas neutre et ne saurait rester simple spectatrice du monde. Les Universités populaires qui connaissent depuis 2002 un réel renouveau en France et dans le monde, attestent de cette « politisation » des questions de société, politisation dans laquelle l'éducation populaire retrouve ses missions essentielles : conscientisation, émancipation, augmentation de la puissance de penser et d'agir, transformation sociale et politique, création de nouveaux imaginaires sociaux.

Reste qu'en même temps la question du maintien des subventions publiques - dans un contexte de restriction budgétaire durable et de nécessaire conduite d'une éducation populaire à la dimension des enjeux de notre temps - est angoissante pour bien des associations et des militants. Il n'est en effet pas sans danger de s'emparer de questions de société face à des pouvoirs publics (au premier chef les municipalités) qui ne goûtent pas toujours ce type d'engagements encouragés et portés par des structures d'éducation populaire dont ils sont les financeurs. Le recours (et le retour) affiché et systématisé au militantisme, au bénévolat ou au volontariat pourrait donc marquer la période à venir. Pour d'autres, comme les Éclaireuses éclaireurs de France, l'insertion dans l'économie sociale et solidaire parait une opportunité. Oui, mais dans quels buts et avec quelles méthodes ? La réflexion est ouverte tant les expériences et les engagements sont divers et foisonnants.... et quelques fois surprenants.

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la tradition chrétienne humaniste

le personnalisme autour de la revue Esprit

Dans la vision catholique, la morale doit guider la vie des hommes en société. Son action s'inscrit dans une problématique d'aide, d'assistance, d'exemplarité de l'ascétisme, de moralisation de la société. Le christianisme social lui assure dynamisme et influence autour de mouvements allant du scoutisme à la Jeune République, puis à la Démocratie chrétienne.L'enseignement du Pape François renouvelle cette vision morale de l'éducation.

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la tradition laïque éducative,

 

la Ligue de l'enseignement (Les Francas, les Céméas, Le courant laïque est clairement issu de la tradition de Condorcet. L'instruction doit être accessible à tous, former les citoyens, et être prise en charge par la République. Pour Condorcet, il n'y a pas de démocratie du pouvoir, sans démocratie du savoir. Les protestants sous l'influence du personnalisme ont une vision identique du rôle de l'éducation dans la démocratie. Ce courant peine à retrouver sa place aujourd'hui dans l'évolution du capitalisme. Cette mouvance, orientée vers la problématique actuelle du lien social, s'incarne aujourd'hui dans des formes d'actions sociales telles que celles prônées par les centres sociaux, l'accompagnement social qui permet de prendre soi-même sa vie en main.

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 mouvement ouvrier

 

la CGT et ses organismes

spécialisés.

Enfin la tradition de l'éducation dans le mouvement ouvrier est née au cours du xixe siècle. Après la loi Le Chapelier, les syndicats sont interdits mais le mouvement ouvrier crée des amicales, des mutuelles et des coopératives. L'anarcho-syndicalisme à la fin xixe siècle se demande s'il convient d'envoyer les enfants de prolétaires à l'école de la bourgeoisie de Jules Ferry ou s'il faut préserver une culture et des valeurs propres à la classe ouvrière. Les enjeux de l'instruction sont importants : quels contenus ? Qui éduque ? Quelle formation ? Qui doit-on éduquer ? Qui contrôle l'école (loi Falloux) ? L'école moderne de Francisco Ferrer et La Ruche (école) de Sébastien Faure sont des exemples d'écoles libertaires pour les prolétaires.

Pour Geneviève Poujol37, ce lien mythique entre éducation populaire et mouvement ouvrier n'aurait pas eu lieu. Elle règle également la question des confessions en postulant une pluralité d’histoires qui se dérouleraient de façon parallèle : à côté d’une histoire laïque, il y aurait une histoire catholique, voire une histoire protestante. Son souci de l’histoire l’amène cependant à récuser le mythe d’une éducation populaire qui serait partie prenante de l’histoire ouvrière. Dans une perspective sociologique, l'auteur préfère décrire la naissance de l'éducation populaire en insistant sur le parallélisme entre mouvement laïque et catholique38.

De ces trois courants qui se mêlent, se croisent, il n'y a ni définition précise, ni accord sur la genèse de l'éducation populaire, en particulier sur la place du mouvement ouvrier.

Tout au long du xxe siècle, l'éducation populaire s'est d'abord organisée autour de trois grands courants idéologiques : le christianisme social, dont la dimension intellectuelle est illustrée notamment par le personnalisme autour de la revue Esprit ou encore le scoutisme, les mouvements laïques, autour de la Ligue de l'enseignement (Les Francas, les Céméas, etc.) et enfin le mouvement ouvrier, en particulier la CGT et ses organismes spécialisés.

Le ministère de l'éducation nationale est le moteur d'une action spécifique, celles d'associations complémentaires de l'école publique, qui amplifie l'action de celle-ci auprès des jeunes. Le ministère de la culture a également une action spécifique. La vision de la mission culturelle de l'éducation populaire n'est pas la même entre tous ces acteurs et leurs relais, il y a débat. On peut définir deux missions principales :

  • la première, la diffusion culturelle, vise à permettre au plus grand nombre l'accès à la culture générale (aux humanités), c'est-à-dire aux savoirs minimums requis pour être un homme cultivé (un honnête homme); dans cette optique le prolétaire est condamné à chercher à atteindre l'inatteignable culture élitiste. La réussite à l'épreuve de culture générale est le sésame indispensable pour entrer dans toute carrière de la fonction publique en catégorie A et B. C'est dans cette épreuve que la classe sociale dite populaire a un handicap majeur. C'est là que le capital culturel d'un groupe social (les enseignants, par exemple) joue pleinement pour entrer dans les meilleures catégories de la fonction publique36. La diffusion culturelle désigne les objets artistiques à connaître pour posséder une bonne culture générale - c'est ce que le ministère de la Culture nomme « culture de proximité ». C'est l'idée de la démocratisation culturelle, incarnée par Malraux. Si cette vision de Malraux marchait, dira Pierre Bourdieu, les gardiens de musée seraient des gens follement cultivés.

  • la seconde mission, valoriser la culture collective des acteurs de l'éducation populaire, consiste à reconnaître la culture populaire, la culture ouvrière, comme moyen d'émancipation, de citoyenneté. Efficace et très répandu dans les années 1930 à 60 ce projet militant a largement perdu de son attractivité.

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        déclaration de Condorcet (avril 1792)es 5 temps de l'éducation populaire

éducation populaire consiste

1-à nous reparler

2- à refaire culture

3-à refabriquer ensemble de l'analyse de la domination

définition de culture

l'ensemble des stratégies qu'un individu mobilise pour résister à la domination

1.5  à la révolution française 18ème  la propriété mobilière cad des  marchands  la bourgeoisie fait fortune va dégager la richesse immobilière  installer le machiniste suite au droit déclaré à la propriété privée des moyens de production

2 eme droit de liberter d'user de cette propriété lucrative le socialisme c'est la limitation du droit de propriété lucrative

5.29 définition du capitalisme le droit d'accumulation illimité

le socialisme c'est la limitation de ça

6.00 avec le pétrole et la machine apparaît une classe de prolétaire

avec un statut proche de zéro  et déracines de leur culture paysanne

7.25 1850 1900

        1er temps de l’éducation populaire ils vont se               poser  des questions  de  nature culturelle  sur leur conditions

       *  la dimension culturelle des milieux ouvrier

        (Des sujets politique qui se parlent) 

        enquête de conscientisation  questionnaire de MARX

10.20 1900-1939

           2 EME temps création d'une organisation        d 'éducation populaire         devient une organisation        nommée (branche du mvt  ouvrier) deviens visible

 cercle ouvrier, bourse du travail

12.05 1901 loi sur la liberté associative 

 

             (1936  association de culture populaire et de loisirs)

13.00 3 ème temps 1945 institutionnalisation de l'éduc pop dans l                     appareil d’état

           direction de l éducation populaire dans un ministère

dans une optique d 'émancipation populaire

 14.30  4 ème tps 1960 transformation de  l’éducation pop en                                 animation socio-culturelle offre d'activités     

             (Des professionnels qui animent des objets sociaux) 

on leur donne des locaux et vont devoir attirer des gens en faisant une offre d'activitée

professionnalisation de l'animation 

17.12  5 ème temps 1985  mise en place de la politique de la ville                        animation sociaux culturelle en crise de sens

            le sens c'est  l'explication du conflit social

             la culture c'est ce qui sert à empêcher l énonciation du                               conflit social

on va reprendre les choses au début  et faire en sorte de remettre du culturelle dans la société  analyser de la domination  démonter les rapports sociaux

le parti socialiste va inventer la politique de la ville

en collaboration avec la cia

35    L'EDUCATION POPULAIRE c'est du travail et de la culture dans la transformation sociale et politique

12.35 les 6 critères de l’éducation populaire

                 

action dans laquelle  l'organisateur de l'action est engagé comme sujet dans l'action et non pas comme experts et animateur (on fait pas faire de la transformation sociale on en fait soi même avec les autres on est impliqué et on met son statue en danger dans les actions qu'on propose)

une action de nature culturelle qui vise à transformer une representation d'un probleme dans l'ordre de la socio-economie

afin de deplacer la conception socio economique du probleme pour arriver un effet de transformation sociale dans le registre du juridique

donc action collective

ça consiste à dire  l’éducation populaire ça travail les représentations

une façon de penser un problème en proposant une lecture socio-économique

par exemple vous prenez un pb de racisme ça consisterais à ce que la personne se deporte d'une question morale...et refasse une lecture socio-economique de cette question la  (un enrichissement intellectuel du pb)

travailler des représentations pour les modifier vers une lecture socio Economique du pb en question pour agir sur ce pb en question

et pour déplacer quelques chose dans une institution

..le résultat de ce processus devrait être une extension du droit dans un domaine .... une loi même petite

est citoyen celui dont la volonté produit du  droit (louis sala molins)

animation socio culturel pour soit disant faire de nous des citoyens

de la citoyennetée  mais il ne faut pas le confondre avec la civilitée

la revolution arrive quand intellectuels et prolétaires se rencontrent

education populaire

production des savoirs collectif et strategique pour l'action collective

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